24 octobre 2013
1. Quelques pas à travers les décombres
Depuis la chute de l'URSS, l'Europe est le témoin du désastre qui frappe toute une partie du travail salarié. Il semble même que, selon les "experts", un pourcentage important des plus jeunes d'entre nos concitoyennes et concitoyens se trouveraient désormais plus ou moins définitivement coupé(e)s, et pour la vie, de toute véritable intégration à la société, tant pour sa production que pour sa consommation.
Tout cela se déroule au milieu du plus grand silence : il n'y a de bruit - un bruit qui ne nous aidera en rien à... [Lire la suite]
24 octobre 2013
2. Un livre ouvert sur la dialectique de la vie

24 octobre 2013
3. D'un grand-père à son petit fils
Pour couvrir la période qui va de 1848 à 1918 - soixante-dix années -, je ne pouvais pas m'en remettre à un seul individu : même une vie très longue n'y aurait pas suffi sans exagération criante..
J'aurais pu prendre un père et son fils, par exemple. Mais il paraît qu'en général un certain type de relais ne puisse se faire d'une génération à l'autre : les deux protagonistes paraissent ne pas disposer d'une suffisante mise à distance de leurs époques respectives pour bien comprendre ce qui les articulent. Ainsi voit-on assez souvent... [Lire la suite]
24 octobre 2013
4. Comment le grand-père de Germain avait-il pu rencontrer Karl Marx en janvier 1848 ?
Pour me lancer dans l'écriture de ce livre, il m'a fallu lire tout ce que j'ai pu atteindre des écrits, à la fois de Marx, d'Engels, de Lénine. Tâche évidemment redoutable, qui s'est étendue sur plusieurs années.
Il m'a fallu ensuite sélectionner les passages qui allaient pouvoir figurer dans une discussion à bâtons rompus, sans y paraître déplacés. Ainsi, je travaillais nécessaire-ment sur les traductions françaises, mais je pense que les textes originaux recèlent les mêmes trésors d'intelligence et de souplesse. Car ces trois... [Lire la suite]
25 octobre 2013
5. Les grandes étapes de la pensée de Karl Marx
Le principe d'écriture des "Entretiens" ne me permettait de mettre, dans la bouche de Karl Marx lors de sa discussion avec Anselme du 24 janvier 1848, que des phrases qui se trouvaient déjà dans les documents écrits antérieurement à cette date : livres, articles de presse, lettres, etc.
Du côté des textes de plus grande importance, nous trouvons ainsi : les Manuscrits de 1844, L'Idéologie allemande, les Thèses sur Feuerbach, la Sainte Famille, Misère de la philosophie, le Discours sur le libre-échange, le Manifeste du parti... [Lire la suite]
27 octobre 2013
6. Une analyse qui nous prend parfois à revers
La lecture de Karl Marx n'est pas de tout repos pour ces personnages que nous sommes devenus à force de vivre dans un pays décidément impérialiste.
Comme je l'ai indiqué : dans l'entretien du 24 janvier 1848, certains extraits de Misère de la philosophie (1847) apparaissent. Je vais ici en prendre un autre qui permet de voir que l'analyse marxiste n'oublie pas de nous mettre en cause, même lorsque nous n'avons pas, nous-mêmes, de raison apparente de nous sentir en situation d'exploiter autrui... à mort.
Voici le début... [Lire la suite]
29 octobre 2013
7. De l'esclavage au contrôle impérialiste des sources d'énergie, quoi de changé ?
Encore une petite visite à Misère de la philosophie (1847). Karl Marx y écrit :"L'esclavage direct est le pivot de l'industrie bourgeoise aussi bien que les machines, le crédit, etc. Sans esclavage, vous n'aurez pas de coton ; sans le coton, vous n'aurez pas d'industrie moderne."
Arrêtons-nous, un instant, sur la cueillette du coton. Il s'y manifeste une succession ordonnée de gestes réalisés par des hommes et des femmes qui ne sont, dans ce contexte de production esclavagiste, que des machines vivantes, au même titre que... [Lire la suite]
30 octobre 2013
8. Matérialisme dialectique et matérialisme historique
Nous allons quitter "Misère de la philosophie" sur ce paragraphe de Karl Marx :"Une classe opprimée est la condition vitale de toute société fondée sur l'antagonisme des classes. L'affranchissement de la classe opprimée implique donc nécessairement la création d'un société nouvelle. Pour que la classe opprimée puisse s'affranchir il faut que les pouvoirs productifs déjà acquis et les rapports sociaux existants ne puissent plus exister les uns à côté des autres. De tous les instruments de production, le plus grand pouvoir... [Lire la suite]
31 octobre 2013
9. D'une apparence de technicité à une vérité d'exploitation à mort de l'humain
Le 9 janvier 1848, Karl Marx donnait une conférence à Bruxelles qui nous est restée sous le titre "Discours sur le libre-échange".
Nous y lisons, aujourd'hui, l'Histoire qui s'est développée plus particulièrement dans notre pays depuis le milieu du XXème siècle, pour nous préparer à prendre la place qui nous était assignée dans l'Europe économique, puis dans la mondialisation généralisée :"L'accroissement du capital productif implique l'accumulation et la concentration des capitaux."
C'est plus particulièrement ce... [Lire la suite]
01 novembre 2013
10. Ouverture des frontières - Liberté des échanges
Abordant les lois exposées par ceux qu'en son temps on appelait les économistes (de Quesnay à Ricardo), Karl Marx déclarait, dans sa conférence sur le libre-échange (9 janvier 1848) :"Ces lois se confirment à mesure que le libre-échange se réalise. La première de ces lois, c'est que la concurrence réduit le prix de toute marchandise au minimum de ses frais de production. Ainsi le minimum de salaire est le prix naturel du travail. Et qu'est-ce que le minimum de salaire ? C'est tout juste ce qu'il faut pour faire produire les objets... [Lire la suite]
01 novembre 2013
11. A l'échelle du monde
Si nous restons à l'intérieur d'un pays donné, le schéma que développe Karl Marx dans son "Discours sur le libre-échange" s'applique directement : "[...] dans un certain laps de temps qui est toujours périodique, dans ce cercle que fait l'industrie, en passant par les vicissitudes de prospérité, de surproduction, de stagnation, de crise, en comptant tout ce que la classe ouvrière aura eu de plus ou de moins que le nécessaire, on verra qu'en somme elle n'aura eu ni plus ni moins que le minimum ; cela veut dire que la classe ouvrière ne... [Lire la suite]
02 novembre 2013
12. La condition fondamentalement désespérante des travailleurs de base
Dans un système économique fondé sur l'appropriation privée des moyens de produc-tion et d'échange (capitalisme), la Société est, d'abord et avant tout, constituée de celles et de ceux qui s'approprient les richesses produites à partir de ces moyens de production et d'échange qui leur appartiennent.
Dans les interstices de cette "bonne" Société se glissent toutes celles et tous ceux qui, n'ayant pas, dans leur propriété, de moyens de produire et d'échanger à faire mettre en oeuvre par le travail d'autrui, en sont réduit(e)s à offrir... [Lire la suite]
02 novembre 2013
13. Quand les travailleurs de base glissent vers la condition des marchandises
Du côté du salaire minimum, il n'est guère difficile de rejoindre le statut de ces choses si particulières que sont les marchandises. En tout cas, il est essentiel pour les détenteurs de capitaux que les travailleurs de base jouxtent cette condition-là. Pour en trouver qui soient de cette catégorie extrêmement juteuse en termes de profit, ils sont prêts à aller au bout du monde : ça s'appelle l'impérialisme, et c'est ce qui anime prioritairement les multinationales.
Un objet en tant qu'objet a une valeur d'usage : il sert à ceci... [Lire la suite]
03 novembre 2013
14. Un temps de vie qui se vend au plus bas prix
Abstraction faite du prix de vente qui se trouve dans la dépendance de la concurrence, les frais de production fournissent le seuil sur lequel vient buter le gain du bourgeois. Toutefois, pour se placer en situation favorable dans le petit jeu de la concurrence, c'est-à-dire dans la fixation de son prix de vente, et pour, tout à la fois, obtenir le gain le plus important possible, le bourgeois doit veiller à tenir ses frais de production au plus bas.
De quoi ceux-ci sont-ils constitués ?
Comme nous l'avons vu précédemment, en... [Lire la suite]
03 novembre 2013
15. Le prix à payer pour qu'une nouvelle marchandise humaine remplace l'ancienne
S'il se laisse ramener à ses seuls coûts de production et d'entretien, l'ouvrier, en tant qu'il est une force de travail au repos, se trouve exactement dans la situation d'une marchandise revenue à son statut d'objet livré à lui-même. Son existence persiste, enserrée dans les conditions minimales de la seule survie : il pourra, par exemple, s'y rencontrer le bistrot du coin avec son loto, le téléviseur avec ses matches de football, etc. Des minima qui se masquent sous du rêve plus ou moins fabriqué...
Le temps de travail se voit... [Lire la suite]
03 novembre 2013
16. Pourquoi la croissance économique est-elle nécessaire, et fatale à la fois ?
Avant tout, le capitalisme est un dynamisme. C'est ce qui le rend passionnant pour les uns, et mortifère pour les autres. En effet, le capital lui-même est un processus dialectique qui emporte avec lui, et dans son histoire à lui, la quasi-totalité de la population mondiale d'aujourd'hui, et une partie très importante du passé de l'humanité qu'il mêle au mouvement d'aujourd'hui, mais à sa façon.
Karl Marx nous rend sensibles à cet aspect des choses dans "Travail salarié et capital" :"Le capital se compose de matières premières,... [Lire la suite]
10 novembre 2013
17. Dans quelle terrible Histoire accélérée ladite mondialisation s'efforce-t-elle de nous emporter ?
Tant qu'elle reste le fait du mode capitaliste de production, l'ouverture des frontières ne tend qu'à assurer la croissance du capital productif de plus-value et donc de profit.
"Mais qu'est-ce que la croissance du capital productif ? demande Karl Marx dans "Travail salarié et capital", et il répond aussitôt :"C'est la croissance de la puissance du travail accumulé sur le travail vivant, c'est la croissance de la domination de la bourgeoisie sur la classe laborieuse."
En permanence, le capital devant lequel s'ouvrent de nouveaux... [Lire la suite]
10 novembre 2013
18. Cet argent qui n'a pas d'odeur, dit-on
Lorsque Voltaire recevait l'une de ces lettres de change qui lui venaient de Cadix en retour d'une petite part de l'investissement qu'il avait judicieusement réalisé dans le commerce triangulaire, il ne pouvait guère s'attendre à y trouver des taches du sang, ni même de la sueur, des Noir(e)s.
Ce qui fait de cet illustre personnage un très brave homme. Comme nous sommes, nous-mêmes, indemnes de tous les crimes de l'impérialisme, en utilisant le moindre euro...
L'argent fait décidément bien de ne pas avoir d'odeur. Mais, par quel... [Lire la suite]
11 novembre 2013
19. Sur la piste de la valeur d'échange
Pour revenir à l'exemple précédemment utilisé : il est bien vrai que la traite des Noir(e)s était un travail comme un autre...
Peut-être pas d'un "usage" très humain... mais d'une rentabilité - pour ses entrepreneurs - certaine, à condition de le considérer sous l'angle d'une statistique qui fera disparaître les creux des naufrages et les pics des réussites les plus exceptionnelles.
Cette rentabilité se trouvait révélée par la soustraction à opérer "bourgeoisement" entre le prix de l'esclave tel que vendu dans l'île de... [Lire la suite]
11 novembre 2013
20. D'une miche de pain jusqu'à la finance internationale
En tant que tel, le salaire se présente comme la rémunération du travailleur et donc comme le prix de son travail. Comment mesurer ce prix ? Entre notre marin et notre boulanger, entre leurs travaux respectifs aux valeurs d'usage si différentes, où trouver la commune mesure sur le fond de laquelle faire intervenir la rémunération applicable à chacun d'eux ?
Les libéraux disent : c'est la concurrence qui va jouer le rôle d'une balance parfaite... Elle va définir "le" point d'équilibre. Entendu : mais à l'équilibre justement, les deux... [Lire la suite]